De Vesta, imaginé par Amazon, à Alice, du français Cybedroïd : les automates veulent entrer dans nos maisons. Rencontre avec le nouveau robot star français.
Autre robot en cours de développement, « Alice », un droïde produit en France, dans le Limousin, à partir de l’été 2019. « En dehors de lui donner un équilibre, le plus difficile est de lui permettre de s’adapter à son environnement : distinguer un verre vide d’un verre plein, par exemple, ou bien s’arrêter devant le passage d’un chat dans l’obscurité », explique Fabien Raimbault, co-créateur et numéro un de la société Cybedroïd basée à Limoges. Cette dernière est sur le point de boucler une levée de fonds de deux millions d’euros pour le développement de son robot, qui aura une apparence humaine, et devrait être présentée au grand public fin mai, à l’occasion du salon Vivatech à Paris.
Grâce à un capteur lidar et à des caméras, Cybedroïd promet qu’Alice, 1,55 m pour 40 kg, pourra cartographier son environnement en 3D, détecter des objets prédéfinis et des personnes, grâce à une capacité de calcul qui s’appuie sur un processeur Nvidia GeForce 980. Dotée d’une autonomie de 8 heures, Alice ne possédera pas de jambes à proprement parler : elle reposera sur des roues lui permettant de franchir une rampe d’accessibilité allant jusqu’à 14 %.
D’autres robots humanoïdes français continuent le long chemin vers l’autonomie, comme Hope, développée par la société rouennaise Event Bots, qui est au CHU de l’hôpital universitaire de Rouen depuis la fin janvier, ce qui ravit les jeunes patients. Une antithèse de Sophia, mise au point par la société Hanson Robotics, qui effraye par son côté un peu froid. Les robots humanoïdes font ces dernières années de gros progrès, même s’ils ne sont pas encore autonomes. Ce qui donne raison au scénario imaginé par le psychiatre Serge Tisseron, auteur du livre Le jour où mon robot m’aimera : vers l’empathie artificielle, dans lequel il rappelle que les hommes doivent encore apprendre aux robots à bien se comporter en société, mais aussi par exemple à débattre. Bref, les humains n’ont pas dit leur dernier mot !